En vrac, et parce que je me prends un peu pour Georges Perec, parfois, une liste non raisonnée de choses que je tenais à te dire :
- On ne le dira jamais assez d’ici dimanche : il faut voter OUI au référendum. Parce que sinon, dans cinq ans, on nous reposera la même question et donc, on aura droit au même débat de crétins démagos…
- « Les riches votent OUI » (homme-sandwich ATTAC en campagne le long du Canal Saint Martin). Il est bon, non, le niveau du débat ?
- « JEDI NON contre l’empire et que la force soit avec nous…!! » (Jack, internaute inspiré). C’est bien connu, les calembours sont les meilleurs arguments politiques.
- « Un non qui s’abstient, c’est un bon non. Un oui qui vote, c’est un bon vote » (Jean-Pierre Raffarin, futur ex-premier ministre). Ouh làlà, qu’il est bon, le niveau du débat !
- « Si vous rencontrez un gars qui a envie de voter non, dites-lui plutôt d’aller à la pêche » (Jean-Pierre Raffarin, qui aime bien s’asseoir sur la démocratie pour réhausser le débat). A croire qu’il le fait exprès pour se faire virer.
- « Le devoir de vérité impose de dire qu’il peut y avoir un plan B » (Jacques Delors, spécialiste indiscuté des questions européennes)…
- « Il n’y a pas de plan B ni dans les têtes ni dans les dossiers, c’est clair » (Jacques Delors, puni). Un très bel exemple : le monsieur a essayé de nuancer le débat, mais on l’a grondé, résultat, il doit se contenter d’arguments-massue.
- « Le vrai scoop, c’est plutôt ce que j’appellerai le plan C : le plan caché de la droite pour l’après-oui » (Laurent Fabius, berk). Encore un qui ferait mieux de moins penser le matin, quand il se rase, ça éviterait de plomber le débat…
- « Si le oui gagne, ce sera le plan D : délocalisations, déréglementation, déferlante migratoire » (Philippe de Villiers, habitué de la surenchère). Dépêchez-vous les gars, plus que 4 jours pour arriver au plan Z !
- Du coup, je fais ce que je peux, et je milite pour le plan Be. C’est le nouvel album de Common, le plus beau de tous les rappeurs. Pas aussi fort que son opus précédent, Electric Circus, mais c’est smooth et bourré de samples soul très groovy pour ce printemps qui n’arrive pas à éclore….
- J’ai aussi acheté le premier CD d’Amos Lee, après avoir découvert le morceau Keep It Loose, Keep It Tight sur Jazz and Conversation. Joli brin de voix, de la mélancolie…
- RADIOLALA – EPISODE III est en préparation.
- Desperate Housewives, c’est bien. Lost, c’est bien aussi. Je voudrais juste que les scénaristes de ces séries arrêtent avec le petit jeu initié dans 24 : la manipulation du montage et caviardage du récit par des approximations qui maintiennent le spectateur dans l’ignorance d’un élément important du scénario. Après l’omniscience du narrateur dans les romans classiques, voici venu le temps de l’omission du cadreur dans les séries télé, qui reposent par ailleurs sur un réalisme assez cru… Dans 24 (première saison), il fallait attendre le dernier épisode pour voir à qui téléphonait le méchant alors que le personnage recevait ces coups de fil sous nos yeux depuis le début. Dans Lost, le filmage en caméra subjective permet de ne pas montrer le mystérieux monstre de l’île, que les personnages appellent tout simplement « thing » entre eux, créant un suspense artificiel franchement agaçant.
- A propos de suspense (OUI un jour, NON le lendemain… mais moi, je te le rappelle, j’ai déjà fait mon choix), je résume le débat en chanson avec la voix de la flamboyante Graciella, soeur de Machito à qui l’on doit le morceau posté aujourd’hui et en écoute ci-dessous.
Still worrying about the result of the French referendum on the Treaty establishing a Constitution for Europe… It feels like we’re back in November ’04, when the rest of the world wanted John Kerry to be president and the US citizens finally chose the worst they could, George W. Bush. The debate should be about what is good for us, not what we are angry for… The funny thing with this campaign have been the silly declarations by our Prime Minister, petty and unpopular Jean-Pierre Raffarin, and the comebacks of political veterans (yet wise), caricatured on the image above.
As an illustration to the French hesitation, I picked up this tune, Si Si No No, performed by Machito and his Afro-Cuban orchestra, among which her sister and vocalist Graciella. A song about a girl who says YES when she means « stop », who says NO when she wants more… Sassy and funny, it could have made it for the upcoming RADIOLALA – EPISODE III!
(image by Sardon, taken from Libération)
Machito and his Afro-Cuban orchestra – Si Si No No