Chacune travaille à son échelle : à Shakira les charts et tabloïds du monde entier, à Victoria Abril de personnifier la culture ibérique au pays du fromage. Après Arielle Dombasle dans le rôle de la cocotte cubaine pré-revolución, l’actrice d’Almodóvar vient de sortir Putcheros do Brasil, album consacré comme son nom l’indique à la musique brésilienne. Vite écouté, l’opus révèle très vite ses limites, les éternelles Aguas de Março, la 87455ème reprise de Tu verras version bossa nova, la voix de Victoria noyée dans une réverb que même Mylène Farmer n’ose plus, faux feeling desafinado de chanteuse possédée par ses interprétations…
Elle roule les « r » quand elle parle espagnol, quand elle parle français aussi, alors, bien sûr, elle est bien placée pour chanter en portugais. Ca doit être ça, le pitch.
Je préfère sa chanson de 1999 (décidément, tu vas finir par croire, lecteur, que je préfère la musique du siècle, voire du millénaire, précédent alors que pas du tout) au générique de Mon père, ma mère, mes frères et mes soeurs, navet by Charlotte de Turckheim avec Alain Bashung. Là, c’est la version instru, mais on l’entend quand même un peu… juste ce qu’il faut.
Victoria Abril is kind of the French Shakira: she embodies the whole concept of latin culture in the French entertainment system. She’s divertida and shameless as an ex-movida icon should be, she’s caliente (=friendly and sexy at the same time) and she perfectly rolls her r’s. That’s why she decided to record a Brazil album, Putcheros do Brasil. Don’t bother, it’s not worth it unless you’ve never heard bossa nova classics, like Agua de beber and Mais que nada, sung off key.
Yet she has a certain raunchy raucousness in her voice that sounds pretty and that perfectly fits the very Spanish Luna Negra, recorded in 1999 for the soundtrack of a very bad French comedy, Mon père, ma mère, mes frères et mes soeurs.
And in the end, this chick must have a terrible taste because all her her records display horrible pictures of herself, cheesy styling and first grade sleeve design. Or no taste at all, which, for an artist, is quite a flaw…
(original image taken from the National Optical Astronomy Observatory)
Victoria Abril – Luna Negra (instrumental)