Les ambitions de cet audioblog sont encore floues… Ne m’en tenez pas rigueur, j’en suis à quelques posts à peine. J’ai lancé, sans trop y réfléchir, une revue de « voix », et me voilà lancé dans ma discothèque à sélectionner des morceaux pour satisfaire ma propre exigence.
L’autre contrainte du blog est qu’il soit bilingue (ou à peu près).
Donc, je me trouve bien embêté, ce soir, à devoir expliquer qui est Catherine Ringer. Et comme le morceau que j’ai choisi pour mettre en valeur sa voix est une reprise de Georges Brassens, vas-y pour la double bio en english…
Lecteurs français et francophones, je pars donc du principe que vous connaissez la grande Catherine et le grand Georges.
S’il vous manque des éléments, lisez ce que suit dans la langue de Britney. Et pour Brassens, tout ce qu’il faut savoir se trouve dans un magazine dont je viens de boucler le contenu, qui sera un de ces quatre dans les kiosques. Je vous tiendrai informés.
Quoi qu’il en soit, la Ringer assure une fois de plus comme une bête : sa voix toujours sur le fil de la note, mais jamais avare de générosité, transforme la ritournelle de Brassens en une bombe de fanfare. Elle en fait toujours des caisses, mais c’est pour ça qu’on l’aime, non ?
Sur Brassens, en revanche, je reste réservé. Si l’on ne peut nier le choc qu’il a représenté pour la chanson française à une époque où Trenet et Montand squattaient les « charts », et sa formidable réussite lorsque Sylvie Vartan et France Gall se battaient à coups de mèches blondes pour triompher à la radio, on ne peut oublier non plus que c’est à cause de lui que Sheila a percé. Je vous explique : tous deux étaient signés par Philips / Polydor à l’époque des yéyés, le producteur de Georges est allé voir un jour le programmateur d’Europe Numéro Un (ZE radio des années 60) en lui disant : « Coco, si tu veux des exclus de Brassens, faut que tu me passes la petite à couettes plus souvent ». Le pire, c’est que ça a marché, pour l’un comme pour l’autre.
Si ça vous rassure, Sheila ne fera pas partie de la collection « VOICES ».
After an unsung track for the first selection of my « VOICES » review, here is a French voice.
Catherine Ringer started her artistic carrier dancing and acting. In the late 70’s, she did a few erotic movies, nobody saw them, nobody noticed her, but after she came out as a singer, she was obviously blamed for that…
Catherine Ringer and her partner, Fred Chichin, founded Les Rita Mitsouko around 1980 and they became really big in 1985 with Marcia Baila (later covered by Ricky Martin, poor Marcia). Les Rita, as we called them in France, were a huge sensation in the 80’s, a little less followed during the 90’s. Trendy looks, amazing videos, acclaimed shows… Their personalities have remained very popular for more than twenty years, sometimes shocking, often committed, always irreprocheable artistically and musically. This band wrote « Love stories end badly, in general » (Les histoires d’A.). They can’t be wrong. Other big hits were C’est comme ça, Andy, Singin in the Shower… My favorite is Un soir, un chien.
Catherine never went solo, but has collaborated with many others artists. One of her latest performances off Les Rita Mitsouko was the musical Concha Bonita in which she played a transexual hiding from his past and daughter, in the most incredible wigs and dresses. The christmas-tree-with-flashing-bulbs gown she wore for the finale still makes me laugh, when I think of it.
Le Vent is a cover Catherine Ringer did for a movie soundtrack. The song was written and first performed by another French legend, Georges Brassens, in the 50’s. Big moustaches, sad face, I’m not sure he’s ever had an audience outside of France. He died in 1981, just before Les Rita Mitsouko became famous. Huge lyricist, less interesting as a composer.
In Le Vent (The Wind), he warns a young lady : the wind is tricky, it has no feelings for passers-by, and her hat might blow off, or her (under)skirt.
Catherine knows that…
Catherine Ringer – Le Vent