Faire le buzz

Gimme, gimme, gimme another hit before I die Ca va être dur d’y échapper. D’ailleurs, si tu lis Métro, si tu regardes le tunnel de pub entre la fin du 20 heures et la météo de TF1, si tu es abonné à Orange pour tes communications mobiles, tu y as déjà eu droit depuis le début de la semaine : Madonna revient. Rousse, habillée de rose, remise de son accident de cheval, épuisée d’avoir écrit autant de livres pour les enfants, enchantée d’avoir contribué à la promotion people du film de son mari, ravie de participer au lancement du téléphone qui fait iPod, archi-contente de mettre enfin ses albums en vente sur iTunes Music Store… Et la musique dans tout ça ? Pas grand chose n’a filtré, si ce n’est que l’album a été presque entièrement enregistré chez et produit par Stuart Price, avec la collaboration de Mirwais et de Bloodshy & Avant (auteurs de Toxic pour Britney).
Contrairement aux derniers albums également très attendus de U2, Coldplay, Björk, j’en passe, même l’imminent single Hung Up n’a pour l’instant pris la tangeante pour batifoler sur Internet… Toutefois, si tu n’en peux plus, pique le téléphone 3G Orange de ta voisine de bureau et va sur le site musique de l’opérateur : en streaming, une minute et trente-quatre secondes du morceau qui va révolutionner ton dancefloor intérieur avec le recours si finaud à un sample de la scie Gimme, Gimme, Gimme (A Man After Midnight) du défunt et pas trop regretté groupe suédois ABBA.
Ca commençait à grincer des dents sévère, lundi soir, sur les forums de fans : entre ceux qui ne sont pas abonnés à Orange, ceux qui ont un téléphone du deuxième millénaire, ceux qui habitent dans un pays où les opérateurs de mobiles ne portent pas des noms de fruits et/ou de municipalités Front National, c’était la panique. Ni une ni deux, prenant mon courage, mon téléphone et ma caméra DV à deux mains, j’ai enregistré le streaming, transféré le film sur mon iMac (au fait, je t’ai pas dit ? il est réparé), récupéré la piste sonore et posté le mp3 que j’en ai tiré.
Quelques heures plus tard, le fichier avait déjà été téléchargé plus de 500 fois.
Le lendemain, le fichier s’échangeait sous d’autres noms que celui que je lui avais bêtement donné.
Le surlendemain, je l’ai retrouvé linké via Made in Brazil (attention les yeux), hébergé sur un autre site consacré à la chanteuse et portant fièrement la mention Madonna.com Preview.
J’en ris encore : la mauvaise capture faite à partir d’un téléphone monophonique, chez moi, à la roots, est maintenant presque considérée comme un extrait officiel. Il y a probablement une dose d’hystérie autour du phénomène Madonna qui trouble l’information, mais il n’en reste pas moins qu’Internet est un espace de bruit où il est difficile de démêler le vrai du faux…
Et pour illustrer le grand écart musicologique entre ce que Warner veut nous vendre du son eighties de Madonna et ce qu’il était réellement, l’écoute du jour est une démo que la demoiselle d’alors a enregistré circa 1980… De la pop un peu funky, un timide rap à la Debbie Harry et des paroles édifiantes qui plairaient bien à Iznogoud (euh non, pardon, Sarkozy) : t’as pas d’argent, t’as pas d’amis, alors bouge-toi le cul

As it is the soundtrack for the iPod phone ROKR advertisement, Madonna has mischiviously entitled her new single Hung Up.
Built on a sample from ABBA’s Gimme, Gimme, Gimme (A Man After Midnight), the song is supposed to bring back to the lady’s eighties touch, the sound from her early years. So figure it out by yourself :

  • find the Hung Up preview clips available online (the one labelled Madonna.com Preview is not official at all. I’m the one, no kidding, who recorded it with my non-iPod non-Motorola mobile phone from Orange World, who posted it on one Madonna forum, and who came across it under a different file name two days later!)
  • listen to the track below

This demo has been recorded by Madonna before she was signed to Sire Records. And you can feel that her sound circa 1980 was not close to ABBA’s… A mix of NYC pop and laid back funk-rock, on which she raps like Debbie Harry about how lame it is to have no friends and no money. The times, they are a-changin’

Madonna – Get Up

RADIOLALA5 (lalast)

Playpause fait peau neuve et RADIOLALA, ses adieux. Dernière lala sélection avant de passer à une autre thématique.

New season (almost): Playpause is back with a new design and one (la)last shot of RADIOLALA. Enjoy and sing along.

play (lalast)

‘ Oh La La La : TC Matic ‘ Jet Set Boy : Electrocute ‘ Hello (remix) : Lyrics Born ‘ Bill And The Kids Sing : Bill Cosby ‘ Ascension To Virginity : Dave Grusin ‘ Wimoweh : Yma Sumac ‘ Hey Mama : Kanye West ‘ Bittersweet (extended remix – playpause short edit) : Lewis Taylor ‘ Mood Swing : Asheru featuring Talib Kweli ‘ Low Down : Spektrum ‘ La La La… (extended version) : Kyoko Koizumi ‘ Never Before (Bobby Blanco & Miki Moto mix) : Afterlife ‘ Boombox : Mosquitos ‘ Sangria : Tania Maria ‘ Oh La La La ! : Arno ‘


(Image taken from AV-Land)

Bonus Traque le silence

**ERROR CODE** 2STF/8/3: S-ATA Bus 0 - MasterPlaypause, victime d’un grand bond technologique en arrière, prolonge ses vacances… Le temps de retourner faire un petit tour au soleil (si jamais la météo se décide à régler enfin ses préférences sur « été ») et de faire réparer mon G5 qui, juste avant la fin de sa garantie annuelle, a vu son disque dur fondre comme coule une bielle. C’est donc depuis un iBook G3 très vintage (et qui montre, lui aussi, des signes de faiblesse) que je poste ce billet d’excuses.
Pour te faire patienter, et continuer à partager un petit peu de musique avec toi, tu trouveras ci-dessous une sélection des albums qui tournent en ce moment sur mes platines et mon iPod mini (incompatible avec le préhistorique iTunes 2 qui me reste et désormais livré à lui-même). A bientôt…

PS : Avec tout ça, je n’ai pas vraiment eu le temps ni le loisir de me pencher sur ma contribution à la célébration du deuxième anniversaire de Dotclear, la plateforme qui permet (à moi et à plein d’autres) de publier un blog sans réfléchir ou presque. Merci à Olivier Meunier, à l’intelligence et au talent de qui l’on doit ce logiciel libre, qui en plus est beau comme un dieu (et c’est donc un garçon hyper énervant en plus d’être admirable…). By the way, encore merci à mon chéri, qui m’a initié à Dotclear, allant même jusqu’à m’offrir la totale, tout configuré, pour la Saint Valentin !

Due to a fatal signal: illegal instruction, Playpause stays on hold for a while… After over-noisy fan issues, after a mysterious general slowdown, my iMac G5 finally decided to get on strike by itself. It’s not going to cost me 10 millions pounds a day, the computer still being under warranty, but it sure sucks. So I restarted my iBook G3 and experience good old Mac OS 9 again, including iTunes 2 (iPod mini not supported…).
Since I’m not sharing much music with you these days, you’ll find below a list of recommended CDs, summerwise and very compatible with any CD player.

Summer ’05 select:

  • Buena Vista Social Club presents Ibrahim Ferrer
  • Ibrahim Ferrer – Buenos Hermanos
  • Maulawi – Maulawi
  • Klub des Loosers – Vive La Vie
  • Missy Elliott – The Cookbook
  • Terri Walker – L.O.V.E.
  • Leela James – A Change Is Gonna Come
  • Marlena Shaw – The Spice Of Life
  • Connie Francis – Greatest Hits
  • Róisín Murphy – Ruby Blue
  • Télépopmusik – Angel Milk
  • Erol Alkan – A Bugged In selection
  • DJ-Oil – The List One
  • Basement Jaxx – The Singles Bonus Disc (Special edition)
  • The Kings of Disco (compiled by Dimitri from Paris and Joey Negro)

(Top image taken from TonerDisk)

Dimitri from Paris – Attente musicale

RADIOLALA goes to the beach

I (heart) RADIOLALA
Playpause fait une pause pendant les vacances, je vais chercher le soleil et l’été au pays de mon chéri. Je te laisse avec RADIOLALA, histoire de fredonner à la plage et ailleurs.

Playpause goes on vacation, I’ll be back by the end of the month. In the meantime, enjoy the new RADIOLALA selection: lalalalas galore!

RADIOLALA4 playlist

  • 01 5’Nizza – Surnaya
  • 02 Towa Tei – Bianco (featuring Arto Lindsay)
  • 03 Kiyoko Itoh & The Happenings Four – O Ganso
  • 04 Britney Spears – The Beat Goes On
  • 05 Lucy Pearl – LaLa
  • 06 John Legend – Used To Love You (Yam Who? remix)
  • 07 Gnonnas Pedro – Yiri Yiri Boum
  • 08 The Lovers – Moi Je Suis Faite (Pour L’amour)
  • 09 The Rolling Stones – Miss You (12″ mix)
  • 10 Judith Sephuma – Iya Iyo
  • 11 Marcia Griffiths – Feel Like Jumping
  • 12 Alcione – O Poder Da Criação
  • 13 The Kills – Wait
  • 14 Rocio Durcal – Amor Eterno

(image taken from The Pocket Calculator Show website)

Un macchabée dans le placard

Mais pourquoi je tombe toujours amoureuse des homos ?Luther Vandross est mort.
Je ne peux pas dire que ça me bouleverse : ce type est né ringard, et, à part la daube dance The Best Things In Life Are Free qu’il a enregistrée avec Janet Jackson, je connais à peine les tubes qu’il laisse. J’ai retenu qu’il a commencé sa carrière discographique en chantant les choeurs pour Young Americans de David Bowie (avec qui il a aussi co-écrit Fame Fascination), Donna Summer et Bette Midler (plus camp, tu meurs). C’est peut-être ça, son drame : n’avoir su bien chanter que pour les autres.
Ou alors, son drame c’est d’avoir été un noir homosexuel en Amérique. Noir, c’est sûr, il ne pouvait pas le cacher. Homo, ça l’est moins : il ne l’a jamais avoué publiquement. Pourtant, le public aurait bien aimé savoir si ce qu’il devinait était vrai : sa jeunesse de fils-à-maman ; ce look très glitter à la ville comme à la scène (et ses pulls roses) ; sa reprise de Killing Me Soflty sans changer un mot du texte écrit pour Roberta Flack… Dommage, ça l’aurait bien fait, un chanteur de charme qui faisait mouiller les gonzesses dans les années 70-80 et qui sort du placard le jour où on lui pose la question. Mais répondre que sa sexualité ne regardait que lui n’a pas suffi et les rumeurs l’ont poursuivi jusqu’à sa mort.
Peut-être aurait-il dû lire ça et ça avant de mourir, ça l’aurait rassuré : le plus difficile, ce n’est pas de faire partie d’une minorité (de deux minorités, a fortiori, ça n’arrange rien), c’est que la majorité passe son temps, même malgré elle, à rappeler à ceux qui n’en font pas partie que non, ils n’en font pas partie.
Alors, c’est un petit hommage que je rends à cette victime du poids écrasant du modèle WASP en postant aujourd’hui sa reprise de Love The One You’re With, créée par Crosby, Stills & Nash. A l’origine, un tube pour gros machos qui dit : si ta bourgeoise n’est pas là et que tu croises une jolie poulette, y’a pas de mal à se faire du bien ! Mais les paroles My man, go ahead on, find somebody, get someone, ajoutées par Luther-dans-le-placard, donnent plutôt dans le Fast Love de George Michael. Plus possible de se cacher : sortir un soir avec pour seule idée en tête de soulager cette putain d’envie de niquer, c’est vraiment un truc de pédé.

Luther Vandross passed away. I’m not too sad about that: the guy was born cheesy, his looks were most of the time really bad and he had a terrible taste in music. But huge vocal talent. He was a background singer for every pop or soul star in the 70’s, did the vocal arrangements for No More Tears (Enough Is Enough), the campest duet (Barbra Streisand and Donna Summer) on pop history.
As a big music fan, he wanted to be Dionne Warwick or Diana Ross. And because he was so ambitious, the guy was a hard worker and a bitch. R&B trio En Vogue called him Lucifer while touring with him, Aretha Franklin walked away after an argument during a recording session when he told her Well, I’m the person who produced your first gold record in years… I mean, you don’t say such things to Aretha unless you are really honest about yourself… So the point is he seemed to be struggling against bad health and weight issues. But the real struggle must have been the rumours about his sexuality: was he gay or not?
Why would’nt he answer the question? I guess it’s not that easy to succeed in America when you are gay and black. And since you can’t hide the fact that you’re black, you deal with it, and to hell with the rest…
Anyway, Luther’s sexuality was merely a secret at the end of his life: he sang Killing Me Soflty not changing a single word in it, unlike Frank Sinatra. And from the album Songs featuring Roberta Flack’s classic, here is a cover of Crosby, Stills & Nash‘s Love The One You’re With, in which he added a few lines like My man, go ahead on, find somebody, get someone. George Michael sang nothing different in Fast Love… Call it gay romanticism if you wish, but, like Michael Jackson once sang with Princess Stephanie, keep it in the closet.

Luther Vandross – Love The One You’re With

Le moulin à tubes

Aucun rapport avec le commissaire qui passe sur TF1 Ça fait quelques jours que le sujet de ce billet me trotte dans la tête, mais j’avais un peu la flemme. Un gros morceau, ce Marc Moulin, et je ne voulais surtout pas donner l’impression de le traiter par dessus la jambe alors que j’en ai fait des tartines sur d’autres bien moins admirables… Et puis hier soir, à la fête de la (mauvaise) musique, j’ai participé à une sorte de boum sur le trottoir, bête et vulgaire, gavée de tubes pourris des années 80-90-2000, égayée par la visite discrète d’un Jack Lang tout sourire, et sauvée par quelques morceaux plus audibles comme… euh… Call Me de Blondie (un titre qui commence malgré tout à perdre un peu de son charme, à force de diffusions déplacées et de synchro racoleuse dans des pubs pour le Coca-Cola)… et Le Banana Split (qui semble avoir fait fureur dans la sélection de RADIOLALA – épisode III, d’après ce que j’ai lu ici et là).
Et pourtant, derrière ce morceau couiné par Lio se cache Marc Moulin, un des plus importants musiciens francophones. Jazzman, producteur de la brune-qui-compte-pas-pour-des-prunes, mais aussi de Plastic Bertrand, d’Alain Chamfort période Traces de toi et des Sparks, membre fondateur de Telex (groupe pré-tout ce qui se fait aujourd’hui en musique électronique) et collaborateur multimédia de la RTBF (où il officie aussi bien en tant que programmateur, compositeur de génériques, voire chroniqueur au mythique Jeu des dictionnaires), j’en passe tellement ce monsieur touche à tout.
Cette année est ressortie une de ses œuvres phares, Sam’ Suffy (c’est vraiment très très bien), après ses récents succès sur Blue Note, dont Top Secret. C’est de cet album qu’est extraite la version originale du single Organ, avec la voix superchouette de Chrysta, en écoute ici dans un remix du Belge lui-même, sous le pseudo La Malice.

This one is especially dedicated to the ones who don’t know well the history of French speaking hits.
Featured on RADIOLALA – épisode III, Le Banana Split was huge in ’80, selling more than 2 million singles, turning Lio, a 17 year old schoolgirl, into a pre-Britney popstar… and boosting ice-cream Banana Split sales.
Jay Alanski, a.k.a. Jay Alansky, was the composer (also known in the late 80’s as Jil Caplan‘s writer and producer, and under the alias A Reminiscent Drive in the 90’s).
But the one I’m interested in is Lio’s producer: Marc Moulin. Restless musician, producer, radio programmer, composer, pianist… Also a talented writer and editor for Belgian magazine TéléMoustique.
Above all, as a pure jazz fanatic, he produced some of Philip Catherine‘s records in the 70’s and he recorded Sam’ Suffy in 1974. Everyone who likes fusion jazz should listen to this album, reissued in 2005 on Blue Note, and realize how visionary it was. Marc Moulin was also the founder of Telex, a Kraftwerk-like band that influenced the emerging electronic scene in the early 80’s. After Lio’s overwhelming success, he produced a few pop artists, among which the Sparks.
He came back in 2001 with the LP Top Secret, on which you can find the original version of Organ. Lovely deep house tune haunted by Christa’s vocals. He remixed this track himself, under the nickname La Malice.

(image taken from Southern Cross Industries)

Marc Moulin – Organ (Headhunter Remix by La Malice)

C’est l’été

© moi Oublie que les tubes de l’été s’appellent déjà Crazy Frog, Mutoto et Pop The Music.
Oublie que les Destiny’s Child se séparent.
Oublie que les Black Eyed Peas ont fait un nouvel album et que Fergie revient avec un nouveau menton, un nouveau nez, une nouvelle bouche et qu’elle est encore plus vulgaire que l’année dernière.
Oublie que Michael Furlon de Mickey 3D fait toujours autant la gueule alors qu’il vend des brouettes de cédés.
Sors de chez toi pour fêter la musique et l’été.

Spirit of Summer (Dia de Verão as it is originally entitled) was written by Brazilian jazz musician, Eumir Deodato. A perfect summertime tune by the grooviest and probably one of the coolest guys on earth, sampled many times.
You can hear it on Deodato’s Prelude, which features his very famous and funky version of Strauss’ Also Sprach Zarathustra.
Now, get out, you’re not gonna spend the whole summer with the damn computer.

Deodato – Spirit Of Summer

Bonus Traque le remède

Le soleil donne... les mêmes tumeurs aux gens Je voulais m’inquiéter de mon pas-de-travail, me plaindre un peu d’être trop vieux (à 30 ans), trop qualifié (à Bac +4), trop expérimenté (avec 1 an de quasi-chômage dans les pattes), pour qu’un recruteur daigne me proposer un contrat, mais Villepin l’a répété lui-même : si je ne bosse pas, c’est que je suis un gros glandeur qui abuse du système.
Je voulais chroniquer le pique-nique des blogueurs à l’ombre, la beauté des enfants présents, le charme inoxydable de Kozlika et son épatante descendance, la remarquable leçon de patience donnée par Thomas, les tournées de cerises, l’opération à coeur ouvert d’une pastèque par Alex, la déception causée par le Cornetto Vanille, mais tant d’autres s’en sont chargé…
Je voulais raconter le concert de Shivaree, l’énergie sexuelle d’Ambrosia Parsley, sa voix en live beaucoup plus bluesy que je ne l’avais imaginée, la subtilité de son groupe, mais mon homard sauté au gingembre en a déjà parlé.
Je voulais parler de Lizz Wright, de son joli album Dreaming Wide Awake, des chansons Wake Up, Little Sparrow, A Taste Of Honey et Stop… mais Aurgasm l’a déjà fait.
J’aurais voulu dire que la deuxième prestation d’Issac Delgado, vendredi dernier, au Festival Latina était mieux que la première, à laquelle j’ai assisté il y a deux ou trois ans dans une salle bondée de cubains enfiévrés-c’est-rien-de-le-dire, mais pas du tout, c’était foireux sur tous les plans.
Je préfère couper court et laisser la place à la musique. Encore une reprise de Fever… A une nuance près. C’est à Lizzy Mercier Descloux qu’on doit ce (léger) détournement. C’est juste le titre qui change et toute la chanson bascule dans l’horreur. Ce n’est plus une bête chanson d’amour, c’est une bombe swing-punk.

Too darn hot here in Paris.
Spring forgot to visit,
So summer got in early
And the first pollution alert of ’05 came on Monday. This didn’t keep us from spending the nicest Sunday afternoon in the park, under a tree that cast its shadow for more than thirty bloggers.
Though, everyone thinks there’s something wrong with the weather in the 21st century, compared to the seasons we had years and decades ago. It’s the same difference between being sick after catching a cold and being sick of cancer. On the one side, you know that after a few days of fever, things will will get better. On the other side, you know that it’s gonna get worse unless a miracle happens but you can’t tell how nor when.
Meanwhile, George W. Bush still believes that the global warming theory was made up by anti-Americans and dangerous communists, and still rejects the Kyoto Protocol.
We’d better start stocking sunblock now.

(image taken from Ombrelle)

Lizzy Mercier Descloux – Tumour

A deux, c’est mieux

Do you know the way to San José?

Ca faisait longtemps que je voulais poster un extrait de cet album sur Playpause, mais il fallait d’abord que je répare ma platine : nouvelle courroie, trouvée aux Cyclades électronique (sans faute d’accord, c’est Bertrand Burgalat qui a plus tard rajouté un « s » final), et nouvelle tête de lecture, trouvée à je-ne-sais-pas-comment-ça-s’appelle, rue des Taillandiers.
Tout ça pour n’arriver que moyennement à numériser comme il faut le morceau en écoute… Autant je me débrouille en sélection musicale, autant en technique je ne fais pas des étincelles. Je te promets de m’améliorer… En plus, mon équipement, lui, fait des progrès, puisque je suis l’heureux possesseur d’un enregistreur DAT vintage (tellement vintage que la touche eject est un peu morte).
Dionne Warwick avant qu’elle n’abuse de la chirurgie esthétique et Isaac Hayes avant qu’il ne devienne scientologue, ça faisait une belle affiche, non ? Ils ont fait une tournée commune en 1977, intitulée A Man And A Woman et immortalisée au Fabulous Fox d’Atlanta, la ville de Coca-Cola. Sur ce morceau, ils mélangent deux de leurs grands tubes, I Just Don’t Know What To Do With Myself et Walk On By, les textes comme les mélodies. Un résultat qui devrait faire pâlir les prochains candidats de Star Ac, parce que, en termes de medley, ces deux-là savent y faire quand même…
Même s’ils n’ont pas couché ensemble (officiellement s’entend, après, la vie de tournée, tout ça, ne jurons de rien), ils font bien les jolis coeurs quand ils chantent Feelings ou Come Live With Me. Comme The Lovers, le duo sympa qui a fait un disque très bien à fredonner avec son amoureux, plein des chansons idiotes qui restent dans la tête.

Sometimes I play, sometimes I pause. That’s my policy now, regarding this audioblog. I don’t feel inspired all the time, I haven’t got nice music to share all the time. But when I fix my old record player, I unearth cool grooves.
First of all, Fred offered me a sweet compilation for my birthday and I had to get my turntable repaired, so I could hear Minnie Riperton with crackles, and also rediscover A Man And A Woman. Recorded Live during Isaac Hayes and Dionne Warwick‘s concert at The Fabulous Fox, Atlanta, Georgia, from their 1977 tour.
At that time, sleeve design and liners notes were obviously not a priority for all releases…
I had planned for a long time to post something from this double LP, a funny collection of classic soul tunes among which the 14’29 long The Way I Want To Touch You / Have You Never Been Mellow / Love Will Keep Us Together / This Will Be (An Everlasting Love) / That’s The Way I Like It / Get Down Tonight medley!
I picked up the second song from the show, a quite interesting rendition of two big hits on which the lines from I Just Don’t Know What To Do With Myself and Walk On By intertwine. If you too like this song, go check Richard X‘s version featured on Radio (re)prends-moi.
I’m still not very good at digitalizing, sorry for that. But it’s not completely my fault: this vinyl record I stole came in a very lousy shape… and I have to learn a bit how to use my new (nonetheless used) equipment, Casio DA-1 DAT recorder.

(image taken from Olav’s License Plate Pictures)

Isaac Hayes & Dionne Warwick – I Just Don’t Know What To Do With Myself / Walk On By

Les sucettes de la renommée

Suce, tu chanteras moins... La blogosphère applaudit tant qu’elle peut l’album d’Annie… Mouais… Pourtant, rien qui vaille qu’on lâche Britney ou Mariah pour une petite Norvégienne qui a juste le mérite de fréquenter hype et de porter des Nike édition limitée.
Ce qui l’a (presque) révélée, c’est le single The Greatest Hit, en 1999. Avec un titre pareil, et sachant que le morceau resuce à n’en plus finir un sample de Madonna, c’était un peu obligé qu’on la remarque, et effectivement, ça fait remuer le popotin. Mais la miss n’a pas eu de chance, son amoureux et producteur, le jeune et talentueux fondateur du label Tellé Records, Erot est mort… Avec le succès de son premier titre, Annie s’est débrouillée pour faire écrire et produire la fin de son album par d’autres, les incontournables cross-over Röyksopp et Richard X. Ils ont eu beau essayer, ils n’ont pas réussi à rendre à Annie la grâce juvénile et sexy du titre qu’Erot avait écrit pour elle. Elle s’accroche toutefois à sa renommée naissante, à son petit succès, portée par le nécessaire renouvellement de poptarts qu’exigent l’industrie musicale et la presse.
Quoi qu’il en soit, le petit corpus de l’oeuvre d’Erot reste super recommandable : Song for Annie, par exemple. Ou ce morceau remixé des Kings Of Convenience, avec la voix molle d’Erlend Øye. Petite pop indé de très bon goût, non ? (Normal, je l’ai piquée à mon chéri)
En revanche, la marque Chupa Chups vient de sortir trois nouveaux parfums… Ca va renarder dans les cours de récré, au New Swing, et à la plage, cet été…

Music blogosphere, especially gay music blogosphere, has been making quite a fuss about Annie‘s first album. Anniemal may be the cleverest album title since George Michael’s Listen Without Prejudice, the chick may be the perfect Scandinavian blonde fantasy, the music fails to raise any interest.
Yet, she had a wonderful debut, the single The Greatest Hit. Happy groove sampled on Madonna’s Everybody, funky beats, great vocal production. The track is now a ’99 classic even though it never really broke through in the charts. The breaks are amazing on the 12″ Extended Disco Mix.
Producer Erot was behind this sound, a guy who has also done the lovely Song for Annie, when they were lovers. After he died, Little Orphan Annie went on recording her album, helped by first class collaborators Röyksopp and Richard X, but the guys never found the way to keep Erot’s sweet feeling. Chewing Gum stays flat, Heartbeat remakes Kylie’s gimicks on Fever without the fun. And remixes by Mylo or Maurice Fulton still don’t make up for it.
Then listen to Erot’s works. Pick of the day is his remix for Kings Of ConvenienceGold For The Price Of Silver. Very cosy song, funky sample loop, the remix respects Erlend Øye’s soft tone. These Norwegian people know how to lay back.

(image taken from Once Upon A Time Collectibles)

Kings Of Convenience – Gold For The Price Of Silver (Erot Vs. Kings of Convenience Version)