Asphaltophone


Je n’aime pas la musique industrielle. Je n’aime pas vraiment le rock, à cause des guitares électriques. Je n’aime pas trop les musiciens qui se prennent la tête à l’extrême ni ceux qui font de la musique qui donne mal à la tête.

J’aime les jolies mélodies. J’aime les instruments doux et clairs, qui sonnent comme des bulles de savon. J’aime les morceaux qui commencent en Arizona et qui finissent en pays inconnu.

Découvert via Blip.fm, Bourbonese Qualk. Combien étaient-ils ? Deux, trois ? Un peu plus peut-être ? On ne sait jamais vraiment combien de membres comptent les cellules secrètes d’agitateurs, à moins d’en faire partie. Et encore… D’ailleurs, Crab, le survivant du groupe, détaille sur son blog comment échapper à l’œil indiscret et inquisiteur du gouvernement britannique. Tête chercheuse, à l’affût, ce monsieur m’a aussi mis sur la voie des routes chantantes. Oui, oui, tu peux aussi faire de la musique avec tes pneus.

I don’t like industrial music. I don’t really like rock, especially because of the sound of the electric guitar. I don’t like it when the musicians take it too seriously.

I prefer nice melodies. I prefer light and crisp instruments. Bubble, toy balloon and airship sounds. I prefer when the musicians tell me about the warm wind.

Recently discovered though Blip.fm, Bourbonese Qualk. Euro-quirky experimental-ish mutant duet which did not survive the death of Miles Miles, guitarist and founder of the band. Not all of it fits my ears, but thanks to Crab and other Bourbonese castaways, you can check freely their whole discography + live recordings on their gray – oh so gray – website.  Also check this Stalker post to learn about singing roads. No, it’s not about tying poor people down on the sidewalk and having them sing On The Road Again. It’s physics.

Bourbonese Qualk – Gabardinak

T’aurais aimé t’appeler Muguette ?

(Picture taken from Bourbonese Qualk archive)

In case you’ve missed it (résumé des épisodes précédents)


C’était l’anniversaire de ma sœur, hier. C’était la Digital Detox Week, la semaine dernière. C’était aussi la journée de la Terre. Et la journée des magasins de disques. La semaine du développement durable a commencé le 1er avril (il est toujours temps de sauver Willy). Club Med s’engage, un jour nous aurons droit à la journée officielle du bonheur… Ça tombe bien j’ai loupé la journée de l’orgasme global pour la paix, je savais pas. De toute façon, c’est acquis, il y aura encore la fashion week, la saison prochaine, et il y aura la semaine de la critique à Cannes, cette année encore. Parce que 2009 est l’année mondiale de l’astronomie. L’année des fibres naturelles, de la réconciliation, du gorille, de Gogol, de José María Morelos y Pavón au Mexique, de la jeunesse en Russie… Commémorons, un jour, une semaine, une quinzaine, un mois, une décennie, ce qui compte, c’est qu’il y ait une date. 1967, année internationale du tourisme. 1975, ma naissance et l’année internationale de la femme. Et le 21 mai, mon anniversaire, tombe cette année la journée mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement. Trouvé il y a trois jours, un 45 tours de Radioactivity datant de 1976. Presque aussi vieux que moi, tiens. Mais je me dis que si Mirwais sample The Man Machine, un autre titre de Kraftwerk, sur Man pour Yas, c’est qu’avoir plus de trente ans ne rend pas forcément obsolète. Le temps s’accélère, les événements d’hier sont de l’histoire ancienne.
Je me demande même s’ils archivent quoi que ce soit ou s’ils font des sauvegardes, chez Twitter. Nous sommes victimes de schizophrénie temporelle, chronique au sens étymologique, partagés entre devoirs de mémoire, veille de fêtes, updates, jours d’après, lendemains qui chantent ou déchantent, c’est selon… et fins de mois difficilles. Et le lundi de pentecôte, alors, c’est férié ou pas ?

Donc, au cas où tu l’aurais ratée, je remets en ligne ma dernière select en date. Une vieiile série de compilations maison ravivée en 2009. Radiolala devrait revenir aussi…

In case you’ve missed it, 2009 is the year of astronomy, of natural fibres, of the gorilla, of human rights learning, of reconciliation…
In case you’ve missed it, people from the global orgasm for peace organization wanted you to climax at the same moment, on the solstice last december, and they said they would do it again.
In case you’ve missed it, Digital Detox Week was last week. Record Store Day two weeks ago.
In case you’ve missed it, Björk‘s next live CD has leaked online, whereas the release has been postponed. Funny how these two events occurred on the same day.
In case you’ve missed it, Edie Britt died of an electric shock after being strangled and crashing her car into a light pole, and the police had nothing to say about it.
In case you’ve missed it, Susan Boyle. Pretty sure it’s a PR stunt to make the good people of the UK proud of themselves in times of recession, to have every misérable soul sing I dreamed a dream and forget to burn Sir Fred Goodwin’s house down. Expect Babe the gallant pig goes to Mexico (the sequel) in order to make everybody feel better after freaking out about swine flu.
In case you’ve missed it, I’m one year older in less than a month.

In case you’ve missed, spring hasn’t really blossomed yet. At least, not where I live. So you can still listen to WINTER SELECT ’09.


WINTER SELECT 09

1. Ringa Ringa / A.R. Rahman feat. Alka Yagnik & Ila Arun
2. Indian Fever / David Starfire
3. El Bimbo (Disco version) / Bimbo Jet
4. Koupes – I’ll smash glasses / Shantel
5. Tu Café / N.O.H.A.
6. Misterio Stereo / Curumin
7. Deeper Waters (Eva Be’s Secret Lover Remix) / Recloose feat. Joe Dukie
8. Turn Your Lights On / Emanative feat. Ahu
9. Miles Away / Linkwood Family
10. Keep On (Daniel Wang & Brennan Green’s Vas Deferens Mix) / Crazy Penis
11. Williams’ Blood (Yam Who Cosmic Jam) / Grace Jones
12. A Roller Skating Jam Named Saturdays (Dave’s Home Mix) / De La Soul
13. Guinea Pig (Vocal Variation Mix feat Julia Biel) / Ben Watt
14. Thank You (skwerl’s ungrateful love mix) / The Dining Rooms

Tu crois qu’elle a demandé à son chirurgien
qu’il lui fasse une tête de mémère, la Carla ?

(Top image from Digital Detox Day campaign by Baseman)

Je se souviens / I’m remember

Je se souviens d’avoir commencé Playpause en 2004.

Je se souviens que Playpause a déjà changé trois fois de plateforme et de design, depuis sa création.

Je se souviens que Playpause s’est mis sur pause en 2006 et 2007.

Je se souviens qu’il y avait des rubriques, avant, sur Playpause : FACES, TRENDS et VOICES.

Je se souviens que la rubrique FEATURING n’a connu qu’un seul invité. Pour l’instant.

Je se souviens que la rubrique Bonus Traque servait de pense-bête, de bouche-trou, de fourre-tout.

Je se souviens que j’avais parfois des commentaires intéressants. Mais je les ai perdus dans l’opération de récupération de mes archives. Alors je me contenterai d’en garder le souvenir plutôt que d’en garder une trace.

Je se souviens que j’ai l’idée de reprendre d’anciens billets pour corriger les liens, compléter ma pensée et remettre en ligne les morceaux, comme Todd Terje ou Pilooski « re-éditent » des vieux titres pour les remettre au goût du jour. Tu se souviendras de revenir, lecteur, et tu ne seras pas déçu.

Je se souviens de ma petite voisine Anne, quand j’étais enfant, qui m’a dit un jour « j’aimerais se marier avec toi ». Et que ce souvenir fait écho à l’expression « tu se moques » « je s’en fiche », que l’on doit à Alex via Juice.

Je se souviens de mon premier souvenir, le jour où on m’a présenté ma petite sœur, qui venait de naître.

Je se souviens que je me dis toujours que c’est facile d’écrire un billet en pompant le « Je me souviens » de Perec.

I’m remember starting Playpause in 2004.

I’m remember spending hours and hours on my blog, and promising myself not to do it again.

I’m remember that I wanted to restart Playpause several times. But I didn’t because of this specific promise.

I’m remember there used to be categories on Playpause (FACES, TRENDS and VOICES) and that posts were numbered as chapters.

I’m remember that the category named FEATURING was only used once. But I’m going to get more and more guests.

I’m remember making silly jokes with post titles in the Bonus Traque category, and thinking that my English readers wouldn’t get any of them.

I’m remember receiving nice comments. I lost them. So I’ll just keep on remembering them.

I’m remember I recently got the idea of updating and enhancing some archived posts and calling them « re-edits », like Todd Terje and Pilooski do with good old tracks.

I’m remember that « Je me souviens » si the official motto of Québec.

I’m remember English classes during which the teacher would repeat endlesssly that you don’t say « I’m remember » nor « I’m agree » in proper English. The first mistake comes from the fact that some French verbs are « pronominal » and that « I remember » is said « Je me souviens ». The second mistake comes from a bad translation of « Je suis d’accord », as if « agree » was a predicative adjective: I am happy, I am agree, I am sorry… Many French people don’t care about English syntax.

I’m remember being gobsmacked when I heard this cover of George Michael’s Cowboys and Angels, a few months ago. I’m remember listening to the original song so many times that I knew it by heart, note after note, back in 1991. Ah, this piano intro. Gave me shivers for such a long time. And I love the way the cover turned out so different, so funky and almost caribbean, with Randolph Matthews‘ vocals losing all desperation that was in George Michael’s torchsong interpretation, but adding some straightforward innocence and confidence. Good songs never die.

Season & Sygeaire feat. Randolph Mattews – Cowboys and Angels

Il vaut mieux traquer les bonus que braquer les tonus.

C’est comme une douche à poil

Divas-gations matinales… Alors que Jill Scott illumine mes soirées depuis une semaine avec son interprétation naïve et savoureuse de Mma Precious Ramotswe dans la série The No. 1 Ladies’ Detective Agency, je me suis réveillé ce matin avec Erykah Badu en tête, et son bien-nommé Honey sucrant ma cervelle engourdie.

Une vraie diva, celle-là. Du genre à arriver deux heures en retard à son concert. Elle nous a dit « Désolée, le bus s’est perdu ». Tu parles, il oublié de configurer son GPS, le chauffeur du bus avant de faire New York-Montréal, ou alors il n’a pas vu le panneau « Vieux Port » ?
Justement, c’est ça, une vraie diva. Elle te raconte des craques pour se faire mousser, elle te fait poireauter (enfin, c’est The Roots, en première partie, qui avaient assuré l’attente musicale pendant tout ce temps, bravo les gars, c’était mieux que « Les Quatre Saisons » en boucle), elle fait des mines, prend la pose, arrange son chapeau entre les chansons… Mais quand elle chante, attention, tu te tais, tu es cloué, tellement elle est en place.
La preuve, sur ce live où elle rend visite à son ex, Common, pour caler un freestyle dont elle a le secret. A part quelques fausses notes en début d’intervention, elle est impeccable, et surtout, elle retourne le plublic en sa faveur.

C’était son année, 2008, à la Badu. Nouvel album, vachement bien, nouveau bébé (né en 2009) et signature avec Tom Ford pour personifier son nouveau parfum. D’ailleurs, je ne sais toujours pas s’il y a un jeu de mots, une ironie, derrière ce contrat ou si c’est juste une coïncidence de faire appel à une artiste qui revendique ses racines africaines, donc noires, pour la promotion de White Patchouli.

Pendant ce temps, lu ce matin, Yelle a signé une chanson pour le nouveau gel douche de Dove. Et t’invite à faire du air guitar de bouche avec elle (ils appellent ça du « lipdub », mais en fait, c’est un faux-ami barbare qui veut dire « playback » en web 2.0). On a les contrats qu’on mérite…

She has grace and power, she has the groove and the soul, she impersonates afro-american feminism and political consciousness… Erykah Badu is a true diva, someone who can be 2 hours late at her own show and yet make you forget that your feet hurt for standing too long…
Such a professional that she commands her band and background singers with a single fingersnap. I guess it takes hours of rehearsals to reach this level of stage perfection. She has them break down when she wants, stops the instrumentation, twists her own songs. Soulful & playful.
She’s not just a perfectly clocked singing machine, she’s not just a good performer. She is a diva. She is herself. She probably doesn’t act on stage she way she is in real life, but she has something so true and so generous that you can’t resist.

When New Amerykah Part One: 4th World War was released, I remember reading an article her where she explained how dumb she was technology-wise, until her son introduced her to it. Until then, she would call her own answering machine to sing new melodies that came to her mind. Clever.

It doesn’t take millions of producers, auto-tune filters and overheard samples to make real good black music. It doesn’t take bullshitty references to God, Jesus, the Lord or whatever to be a spiritual and inspired artist. A tribute to her friend and producer J-Dilla, the track Telephone is the deepest, strangest song I’ve heard in a long time. And it haunts me everytime I hear it. Rihanna can stay where she is, on the victims side, in the flock of exploited songstresses… Alongside Jill Scott, Badu is the greatest soul singer of this era. Motown, her label, is lucky to have her.

Listen to this remix of her 2008 hit Honey, a sticky & sweet homage to classic soul as shown in the video. Super cool DJ Day has perfectly brought together Badu’s vocals and a jazzy-groovy feeling to the track that suit her sugalicious vibe.

Erykah Badu – Honey (DJ Day remix)

Faut pas faire de disques avec Michaël Youn,
regarde Obispo : même aux Enfoirés, ils n’en veulent plus !

(Photo by Julien Lavigne)

Donne-m’en plus (jamais deux sans trois)

2009, année du neuf ? C’est que tout le monde s’amuse à se dire, même si l’année n’a pas vraiment commencé sous les meilleurs auspices (Fuck la crise !)…

Il n’en demeure pas moins que Playpause renaît de ses cendres, plus tout à fait chaudes. Nouveau layout (work in progress, tout est à réinventer), nouvelles fonctionalités (comme les liens de partage qui apparaissent en marge des billets, pour y accéder, clique sur le titre du post, et tu verras…), nouvelle musique.

Comme on (re)commence en douceur, je te poste simplement une petite musique d’ascenseur interprétée par la Circassienne internationale…

Let’s get the party (re)started. I had tried to resume playpausing last year, but, you know what it’s like, one always makes promises to themselves that are forgotten quite easily…

In 2009, I have even more to write, even more music to share, and even more links to provide (check the sharing buttons on the right side of the posts) than ever, and, like Samantha Fox, nothing’s gonna stop me now.

And it’s not because Britney’s lip sync coordinator is threatening her to walk away that I have completely lost my interest in this century’s most incredible popstar, the tabloidizer, the phoenix of music charts, the queen of make believe, the lady who gets cut in half but never dies, the ringleader of cheerleaders . As a proof to this, listen to the lovely remix of her 2007 big hit, Gimme More.

They called it « jazz »… Doesn’t sound too jazzy to me, but, see, in 2009, everything has changed!

Britney Spears – Gimme More (Jazz Mix)

Why do clowns always look even more bored than the audience they’re playing to?

(Original picture taken from www.marnieweber.com)

Pétard mouillé

massive.jpgOu comment le système finit toujours par manger même ceux qui pourraient s’affranchir de certaines contraintes et discours obligés.

Nous sommes allés, très nombreux, voir Massive Attack dans le magnifique théâtre de la Cité de Carcassonne. Et nous sommes repartis déçus et moqueurs. J’ai ressenti deux raisons, principalement, à l’échec du passage en live des morceaux de Massive Attack.

  • l’abus de guitares saturées, qui remplacent TOUTES les explorations et variations stylistiques qui ont fait la renommée du groupe. On n’entendait guère de nappes, pas de violons, à peine de samples, rien que des riffs joués fort, trop fort. Je n’aime pas le son de la guitare électrique, c’est un fait, mais pourquoi TOUT réduire à un solo de guitare alors que deux batteurs se démènent sur scène (ils n’auront d’ailleurs même pas droit à leur quart d’heure de gloire, les Massive ne cédant pas au cérémonial de la présentation du groupe), alors que trois chanteurs (plus deux frontmen) se succèdent comme à la kermesse de l’école, alors que le public réclame dès le troisième morceau d’entendre des tubes ?
  • le discours anarcho-punk des écrans LCD (mal réglés, d’ailleurs, y’avait des pixels morts, et les caractères accentués ne s’affichaient pas, la honte) qui assènent aussi bien des titres de news Yahoo! People que des citations de Staline. Mai 68, Paris Match et l’altermondialisme placés au même niveau, ça fait toujours un peu bizarre, et surtout, tellement cliché ! Je me souviens avoir vu le POPMART Tour de U2 il y a 10 ans tout rond et y avoir perçu le même discours-mise-en-abyme (« Tu me regardes donner en spectacle le monde qui s’écroule sous le poids du fric mais tu viens de lâcher 40 euros pour te le faire dire, à moi qui suis déjà millionnaire »), avec beaucoup plus d’efficacité et (c’est bien pour ça qu’on y va) de divertissement.

Le pire, dans tout cela, c’est que Massive Attack m’avait fait le même effet, il y a environ 10 ans, dans la froideur de Bercy. C’était juste après la sortie de Mezzanine, alors que le groupe commençait à se désolidariser, que Tricky commençait à dire beaucoup de mal de ses fondateurs, et que les grandes salles s’étaient ouvertes à ce collectif qui a commencé en animant des soirées hyper black-blanc-beur-underground à Bristol. L’histoire a déjà été écrite, elle a même été résumée en musique par DJ Milo sur l’excellentissime compilation The Wild Bunch – Story of a Sound System. Coincés par leurs problèmes d’ego et de créativité, les membres de Massive Attack sont aujourd’hui en roue libre, tellement fiers d’avoir accompli ce qu’ils ont accompli, créer un nouveau genre musical, rien que ça, qu’ils en oublient d’être simplement des artistes sur scène, présents, généreux et accessibles.

Restent les classiques, ceux qu’on écoutera encore dans 40 ans, quand le vieux Horace Andy aura passé l’arme à gauche.

La preuve, quand c’est Tina Turner qui les reprend, ça colle des frissons.

The « wild Corbières bunch » went to see Massive Attack in Carcassonne, the other night. We were all quite excited about it, and when the show was over, we all felt SO relieved… Wow.

Sitting next to me, Gary, the überfunky drummer, deplores that it takes two sets of drums & percussions to hit the same blank beat on every song.
A little further, Daisy & Seren decide that they should get wild to the music instead of waiting for something to happen. They start dancing like in their old raving days. In the end, they sweat a lot, have a little fun and hurt their back…

After the fifth track, Cécile leans towards me and shyly says: « I’m afraid I don’t like the way they have evolved… »

Juice boos the poor Stephanie Dosen when she totally misses the high notes on Teardrop. By the end of the show, everybody will be laughing at her each time she hits the stage, acting like a little girl and whispering (fortunately, much better than on her first song), and she gets nicknamed « Candy », like in the Japanese cartoon.

I get seriously pissed when the LCD screen starts to quote indifferently Aung San Suu Kyi and Joseph Staline. It reminds of the old POPMART time Bono, without the irony… Karine looks absorbed by the display, but she doesn’t seem amused either. She’ll confess later her despise for the cheesy demagogy of the show: « It’s too easy to tease the French crowd with slogans from Mai 68! »

The crowd goes crazy when the band finally starts playing their hits. Unfinished Sympathy is one of them, blandly sung by a dummy who doesn’t even try to sound like the original. Anyway, the guitar player is soon taking over her, hammering his tenth solo of the night, in order to definitely butcher the groovy elegance of the song.

How can you be so disappointed by the performance of a legendary band, which originated a whole new musical genre, the CDs of which you have listened to so many times that you have felt every emotion possible on their tracks?

Well, it seems that they haven’t improved their live performances in ten years…

Since the huge success of Protection and during the production of Mezzanine, the members of Massive Attack have gone astray, barely speaking to each other. The first time I saw them live was just after the release of Mezzanine and they were already heavily « guitaring up » their tracks, emptying them of the poetic and soulful substance of Trip Hop. They are still capable of writing beautiful and haunting tracks (check I Against I featuring Mos Def, and the incredible James Holden remix of Teardrop) but they don’t seem to be able to share any emotion, at least they can’t translate it musically and restore their dark yet welcoming craft.

That is why I am posting today a cover by Tina Turner, the entertainer who gives it all when on stage. That’ll teach them.

Tina Turner – Unfinished Sympathy (extended olympic mix)

Le public, c’est comme des petit vieux, il faut lui servir un peu la soupe, sinon, ça bave.

Cérémonie de réouverture

inauguration.jpg

Tadam, roulez trompettes, résonnez tambours, applaudissements en régie, PlayPause est officiellement de retour. Plein de raisons à cela, la première étant l’envie, la deuxième, la motivation. Et j’ai des choses à dire. Et j’écoute toujours autant de musique. Et j’ai toujours autant envie de donner mon avis sur la musique et ses univers parallèles.

Je ne sais même plus exactement quand a eu lieu PlayPause première version. C’était juste avant mes 30 ans, juste avant de travailler dans une major company, juste avant plein d’autres événements personnels, avant de quitter Paris, avant Myspace, avant Facebook, avant la riposte graduée, avant tout plein de choses sur lesquelles je reviendrai. Ou pas.

Je profite donc de ce pas-tout-à-fait premier billet pour remercier mes lecteurs d’avant, qui me retrouveront peut-être, ceux qui avaient atterri sur ma prose après avoir googlé des recheches aussi essentielles que « fille de Final Fantasy nue », « voler de la musique légalement », « dario moreno homosexuel », « madonna gros cul hang up », « musique qui passe à la discothèque number one », « chatte mouiller », « rousse nue non vulgaire », « qui chante I love you I love you »…

La suite dans les idées, je vais donc insérer à la fin de chaque billet une « balise GPS » (Google Positionning System), une petite phrase, un mauvais jeu de mots, une
réflexion non étayée, quelque chose de racoleur qui fera sortir PlayPause en tête des recherches pour asseoir ma popularité… Un peu à la façon des « googleries du
jour » de Freaky Doll qui me faisaient bien rire.

Ici, pour la réouverture de PlayPause, pas de défilé international, pas de manifestation pour le Tibet, pas de stade architecturé par Jean Nouvel, juste un petit
morceau instrumental, mais qui envoie. La chanteuse, qui ne chante pas donc pour nous aujourd’hui, même elle, on la laisse tranquille, vient du Japon, a enregistré un duo ennuyeux avec Erykah Badu il y a quelques années, donc, c’est mieux qu’on ne l’entende pas pour cette fois.

On se remet en route doucement, c’est ça la différence avec le PlayPause d’avant.

On prend son temps.

Among many other good reasons, there is one thing that made me want to reopen PlayPause. Last winter, while I was freezing my ass in Montreal, I met an
Irish guy through the lovely MesaModa landlady. She introduced me as PlayPause, and the guy went « Hey, are you the guy with the blog? I used to read it! ».
Which made me proud, let’s face it. I’m sort of a blog star, ain’t I? I don’t care about being selected by Wired as one of the most influential blogs, or anything like
that, but coming across someone who remembers me from a couple of years ago when I used to write down whatever came though my mind regarding music was the best reward, and an incentive to carry on.

So here I am.

I’ll start today with an old track by Japanese singer Misia. But she’s not singing on this one. Don’t feel bad about her, her voice is quite boring.

Misia – Never Gonna Cry! (Strings Overture)

Les alexandrins ne sont plus ce qu’ils étaient.

the SWEET MUSIC programme

RADIOLALA avait ses adeptes, surtout en Italie (va comprendre…). Mais je n’aime pas me répéter et les formules qui marchent finissent toujours par être usantes. Alors voici une nouvelle sélection musicale pour entrer en joie et en douceur dans l’hiver, avec des chansons un peu débiles ou un peu chouettes qui parlent de musique. C’est tout con comme concept, je sais.
Et puis maintenant, en plus, je baigne dedans jour (et presque nuit), avec mon nouveau boulot qui se trouve dans une major (je résume et je ne vais pas m’étaler ici). Alors j’ai un peu moins le courage de mettre à jour Playpause quand je rentre le soir, escuse-moi, ami lecteur… Mais je ne lâche pas l’affaire ! Allez, musique!

Back with a new selection: the SWEET MUSIC programme. (Just to celebrate my new job as a major company insider…)
Enjoy and don’t be sad, I’ll probably cook a new RADIOLALA sometime.


1 ▪ « Music Hall »▪ Roger Roger
2 ▪ « I Am Music »▪ Common featuring Jill Scott
3 ▪ « Music »▪ Leela James
4 ▪ « I Am Music » ▪ Timbaland & Magoo featuring Aaliyah & Static (from Playa)
5 ▪ « Music Selector Is The Soul Reflector » ▪ Deee-Lite
6 ▪ « Let The Music Use You » ▪ The Writers
« We Got The Muzik » Sebastian Ingrosso & John Dahlback
7 ▪ « Pop Muzik (’89 Reshuffle) » ▪ M
8 ▪ « El Musica (Original Mix) » ▪ Osunlade featuring KB
9 ▪ « Music » ▪ Sertab Erener
10 ▪ « You And The Night And The Music » ▪ Mark Levine & The Latin Tinge
11 ▪ « Music Like Dirt » The Lyrics
12 ▪ « That’s What I Call Sweet Music » Jean Goldkette & His Orchestra
 

Also on Youtube

Also on Deezer


(Top and sidebar images taken from Groovy Candies)

L’enfant caché de la soeur oubliée

Ah ben voilà, j'ai l'air conne, maintenant ! On savait que chez les Jackson ça ne tournait pas rond, mais là, on touche le fond du n’importe quoi. Si Michael reste inégalable en termes de turpitudes, Janet vient de le rejoindre au firmament des vedettes minables : selon Yeeeah!, elle aurait eu une fille il y a 18 ans avec son mari d’alors et aurait laissé cet enfant chez sa grande soeur, Rebbie. Pauvre frangine, qui a dû torcher la gamine et a laissé filer sa carrière… Réécoute donc tous les tubes de Miss Janet avec une oreille neuve et, comme moi, fais « berk » : de What Have You Done For Me Lately à That’s The Way Love Goes en passant par Together Again et Come Back To Me, l’histoire d’une femme qui affiche sa détresse (elle doit bien en souffrir, tout de même, non ?) sous des airs de gentilles chansons d’amour.
Pire encore, la mise en scène de son masochisme dans le remix de Go Deep, où plane la menace d’un scandale sexuel… C’est pathétique.

Breaking news from the freaks family via Yeeeah!. Janet Jackson is supposed to have a 18-year-old daughter who was secretly raised by Rebbie Jackson. Now you can listen again to Miss Super Bowl Boob’s songs and hear a totally different story: from What Have You Done For Me Lately to That’s The Way Love Goes, from Miss You Much to Together Again, Janet never sung silly love songs but desperate calls to her abandoned child. I don’t know if it’s disgusting or far too ridiculous.
Pay attention again to this remix of her 1998 hit, Go Deep, on which a mysterious man tries to call her « regarding last night ». If this story is true, Janet now appears as a definite masochistic woman. And dumb as hell.

(Image taken from Janet-Planet.net)

Janet Jackson – Go Deep (Roni Size remix)

Girls, love & semantics

Hommage à Donny Hathaway Ca te met une petite claque. C’est le genre de trucs qui arrive parfois : tu entends une chanson, tu la reconnais, tu sais que tu l’aimes, d’ailleurs tu peux fredonner la suite, tu as déjà de l’avance sur cette morveuse qui doit avoir dix ans de moins que toi, qui ne savait même pas que cet air avait été composé quand, à toi, ça te fichait déjà des frissons. Alors tu chantonnes, mais il y a un truc qui ne colle pas, c’est quoi cette adaptation ? Les paroles… Ca parle de quoi, cette chanson, déjà ? Qu’est-ce qu’elle te raconte, la petite Kayna ? T’es pas celui que j’voulais. Mais c’est pas du tout ça… Quand ça te revient, tu te dis « merde, je vieillis » ou bien « ohlà, je suis fatigué ce soir ». Quand même, Donny Hathaway, ça s’oublie pas comme ça. Ben oui, mais c’est pas de ta faute, c’est celle de Kayna, qui t’a embrouillé très fort, qui t’a chanté avec sa voix de chatte le texte qu’elle a griffé sur celui d’Al Kooper. Peut-être qu’elle ne comprend pas l’anglais, Kayna, ou peut-être que c’est une vicieuse. En tout cas, cette chanson, I love you more than you’ll ever know, elle lui fait dire le contraire. Ah, ouais, ça te joue des tours, la vie. Tu crois que c’est pour toujours, que c’est plus fort que tout, et puis, non, c’est pas ce que tu croyais… Tellement pas que t’as pas compris du premier coup qu’elle te parlait de son père, lâche et absent. Elle t’a bien eu.

Words bring strange feelings. The song you can hear below is has an odd effect on me. Originally written by Al Kooper, first performed by prog blues band Blood, Sweat & Tears, made famous by Donny Hathaway, it was adapted by French r’n’b sensation Kayna Samet. Doesn’t she understand English ? The French lyrics she wrote to this song express the exact contrary to I love you more than you’ll ever know: « you aren’t the one I wanted », she sings in the chorus.
Feminism and blues music match, she flipped the song upside down. She answers to the guy who, in the original version, usually sings that he could do anything for his girl. And in the end, you understand that she’s not complaining about a disappointing lover, she’s disgusted by her absent and irresponsible father. Generations clash.
I’m quite happy that a French chick is finally shutting Christina Aguilera’s mouth, who was invited by Herbie Hancock to cover another Donny Hathaway standard, A song for you, on his last album, Possibilities. Why the hell did he pick the dirrty singer? Too much throat, too many shouts… Hopefully, when her voice lowers on the second part of the track, Herbie’s piano saves it. Wicked girls don’t always win over experienced men.

(I lost the original source for the top image… Contact me if you want to be credited, congratulated for your work and linked here)

Kayna Samet – Celui que j’voulais