Bonus Traque les dix premiers

iGodAlors, voilà, c’est ça le web : des idées qui tournent.
Choucrave par lovely ..:: (raindrops) ::.. aux mémoires d’un infirmier, qui n’est sans doute pas le seul à publier ce genre de liste sur un blog, le test du first ten random mp3s.
La règle est simple (et mes commentaires aussi) :
1. Lance ton lecteur de musique préféré. (iPod mini)
2. Charge la totalité de ta collection de mp3 dessus. (496 morceaux, et j’adore, 1,5 jours : je n’aurai jamais assez de batterie pour tout écouter d’affilée.)
3. Appuie sur la touche random. (…)
4. Avoue la liste des dix premiers morceaux qui apparaîssent (avec l’interprète), tant pis si c’est la honte. (et je m’en sors vachement bien !)
5. Si tu tombes sur le même artiste deux fois, tu peux zapper la seconde (ou troisième, ou…) occurence. Tu n’es pas obligé néammoins. (j’ai basé un autre Marvin Gaye du même album, arrivé en 10ème position.)

1. STEM (daimyo asobi hen) 4:23 椎名林檎 (Shiina Ringo)
2. Trick Me 3:26 Kelis
3. All Of Me 5:24 Dinah Washington
4. Come Live With Me Angel 6:30 Marvin Gaye
5. Ferme vite les paupières 1:59 Béatrice Dalle & Romain Duris
6. Crickets sing for Anamaria 2:09 Astrud Gilberto & Marcos Valle
7. Dans Le Club 3:57 TTC
8. When angels speak of love 4:35 Sun Ra
9. I’m Not Afraid 3:25 Jill Scott
10. Star/Pointro 7:36 The Roots

Super chouette, archi avouable ! J’assume tout à 200%, je te la conseille, comme compile de trajet de métro, ou un truc comme ça, le matin.
Et pourtant des grosses daubes honteuses, j’en ai quelques unes dans l’iPod. Merci Steve Jobs, merci tout le monde chez Apple, vous sauvez mon honneur de critique musical.
Pour conclure, la perle qui fait briller cette liste : Ferme vite les paupières. Extrait de la bande originale de l’également super recommandable 17 fois Cécile Cassard, avec deux chanteurs pour l’occasion, Béatrice Dalle et Romain Duris. Les plus belles scènes du film sont entre leurs deux personnages, dont une autre chantée : Romain Duris y interprète Lola du film éponyme de Jacques Demy et créée par Anouk Aimée… Vertigineux.

Probably not completely new on the web and among blogworld, here are my first own first ten random mp3s .
The rules of this test came to me through friendly ..:: (raindrops) ::.. who got the idea on les mémoires d’un infirmier.

1. Open your favorite audio player. (iPod mini)
2. Load your complete mp3 library. (496 tracks, equivalent to 1,5 days : how can I have enough power to listen to it all?)
3. Select random play. (…)
4. Confess the first ten tracks list (and the performers), no matter how bad it makes you feel. (I love my iPod!)
5. If you get the same artist twice (or more), you may skip the track. Or not. (I got a second Marvin gaye, from the same album.)

1. STEM (daimyo asobi hen) 4:23 椎名林檎 (Shiina Ringo)
2. Trick Me 3:26 Kelis
3. All Of Me 5:24 Dinah Washington
4. Come Live With Me Angel 6:30 Marvin Gaye
5. Ferme vite les paupières 1:59 Béatrice Dalle & Romain Duris
6. Crickets sing for Anamaria 2:09 Astrud Gilberto & Marcos Valle
7. Dans Le Club 3:57 TTC
8. When angels speak of love 4:35 Sun Ra
9. I’m Not Afraid 3:25 Jill Scott
10. Star/Pointro 7:36 The Roots

(applause)
Absolutely no shame, recommended to early commuters and other morning activities.
Shiina Ringo was mentioned by your favorite blog here.
For me, time to go to bed now.
For you, time to listen to the lullaby Ferme vite les paupières, by French actors Béatrice Dalle and Romain Duris. Taken from Chrisophe Honoré’s 17 fois Cécile Cassard. Haunting and mysterious. The movie best scenes are between Dalle’s and Duris’ characters, one in which he sings Lola originally performed by Anouk Aimée in Jacques Demy‘s merveilleux movie.
Close your eyelids quickly…

Next time, I’m sure I’m getting ten nasty remixes.

Béatrice Dalle & Romain Duris – Ferme vite les paupières

The LILO age

W, RobotJe doutais l’autre jour que le XXIe siècle eût vraiment commencé. Et puis hier, je suis allé voir Ghost in the Shell 2: Innocence, et là, j’ai compris quelque chose. Sur une trame très semblable à celles de Minorty Report et I, Robot, ce film réussit à raconter une vraie histoire de science-fiction, parce que la civilisation japonaise, pour la faire courte, a bien plus avancé conceptuellement que la civilisation et les références qui attisent Hollywood. Donc, le XXIe siècle a bel et bien commencé, mais certains ne s’en sont pas encore rendu compte.
Le défilé de pantins
L’imbrication du virtuel dans le réel
La confusion entre 2D et 3D
On se dématérialise, les cocos.
Bon, à part ça, Ghost in the Sheel 2: Innocence, c’est aussi le plus beau générique vu au cinéma depuis bien bien longtemps. Et pour la musique, envoûtante, agressive parfois, qui rappelle les montées chorales d’Arizona Dream, tu pouvais te renseigner l’oreille sur Red Lotus Radio, mais les mp3 sont offline.
Enchaîne avec A Thousand Years (Bill Laswell remix). C’est pas pour Sting, c’est pour l’ambiance : on fête 2005 avec un peu d’avance.

Saw Ghost in the Shell 2: Innocence last night. Made me realize that the twenty-first century had indeed begun. But it appeared to me that the people who made and/or enjoyed Minorty Report and I, Robot are still stuck somewhere in the past.
This movie is about the confusion between reality and virtuality, between body and soul, about losing your materiality but not dying, about discovering your own humanity and killing yourself for it, about machines and feelings.
In the end, the most human character is the dog.
’04 Most exciting opening credits sequence playpause Award.
Good use of the music, with some agressivity and nerve, and acid choirs. Red Lotus Radio reviewed the soundtrack sometime ago. Unfortunately, tracks are offline…
I’m not into Sting really, but I’ve always been interrested in very long remixes. Don’t know why. This one is 12’25 long, and the vocals are isolated in the first part of the track. Instrumental and percussion solos follow. Bill Laswell’s remix of A Thousand Years as an appetizer to 2005. Make it last.

Sting – A Thousand Years (Bill Laswell remix)

Petit Pépé Noël

Oh, Jimmy... Falling in love is wonderful...
Drôle de personnage, Little Jimmy Scott. Un peu pathétique, attendrissant, moins glamour qu’Ibrahim Ferrer dans la famille croulants mais chantants. Mais une vraie grâce dans la voix, le désespoir des amours perdues, la sage profondeur d’un vieillard dans un corps trop riquiqui pour son talent… Ca s’appelle le syndrome de Kallmann : il n’a pas fini sa puberté.
Et avec des fans comme Lou Reed, David Lynch et Ray Charles, forcément, il se place là, le bonhomme.
Toujours accompagné de musiciens impeccables, il fait des reprises à tire-larigot, pleines de mélo, sur le fil. Ici, une version sépulcrale de Sometimes I Feel Like A Motherless Child.
Sur l’album Holding Back The Years (gloups la chanson, finalement, elle ne passera pas le mois dans mon iPod, playlist décembre en douce), on trouve aussi Nothing Compares 2 U, Jealous Guy qui s’étire, limite too much.
Et Almost Blue, très retenu. Qui vaut aussi pour le pont, lynchien en diable.
Je n’en ai pas l’air comme ça, mais j’adore, hein ! Sauf que là, excuse, j’ai Grand Theft Auto San Adreas qui m’attend.

Funny guy, Little Jimmy Scott. Kind of pathetic, touching but far less glamourous than papi Ibrahim Ferrer. Yet his voice is incredibly strong, and full of despair, for a tiny bit like him. Because of Kallman syndrome, he didn’t complete puberty.
Fellow band and studio co-workers are/were: Lionel Hampton, Ron Carter, Kenny Barron, Ray Charles, Lou Reed… Even did an appereance in Madonna’s Secret video.
Like many jazz singers, he’s a cover specialist. Watch here ghostly standard Sometimes I Feel Like A Motherless Child.
But he has extended his musical visions with songs such as Nothing Compares 2 U (quite successful in France thanks to Radio Nova…), Sorry Seems To Be The Hardest Word (so so), Jealous Guy (cold and sorrowful).
And Almost Blue, by Elvis Costello. I guess David Lynch loves this one.

 

Jimmy Scott – Almost Blue

 

 

Too YOUNG to die for

Oh Vanessa, je pense à toi, j'ai les dessous mouillés mouillés (Doc Gynéco)Entre ces trois jeunes prodiges de la musique actuelle, lequel préfères-tu ?

– Grégory, de Star Academy qui a dit ce soir : Je suis fatigué parce que j’ai un manque de sommeil.

Mayuko Kamio, violoniste de 18 ans, récompensée par le Prince Rainier, qui a donné un énergique et frissonnant concerto de Mendelssohn samedi soir à la salle Gaveau, avec des poses de guitar heroin tout en tenant un Stradivarius de 1727 entre les mains, qui n’allait pas très bien avec sa vilaine robe écarlate…

– Vanessa Paradis, qui n’est plus une enfant maintenant. Mais qui a commencé jeune, qui s’en est mangé des vannes, qui ne s’en pas mal sortie et qui dorénavant boit du pastis dans le Var. Et qui a joliment chanté sur la BO d’Atlantis de Luc Besson. Time To Get Your Lovin’, un white funk aux frontières de l’ambient qui n’a pas si mal vieilli.

Faut-il relire l’oeuvre d’Eric Serra comme étant celle du William Orbit français ?

Between these three young music phenomena, which one is your favorite ?

– Grégory, Star Academy contestant and Celine Dion connoisseur, who said tonight on TV: I am tired because I have a lack of sleep.

Mayuko Kamio, 18 year old violin player who wins it all, who performed as a wild fiddle heroin Mendelssohn’s Concerto in E Minor, Op. 64 at Gaveau, in a comfy but terrible scarlet dress, right under my eyes, last saturday…

– Vanessa Paradis, not as young as she used to be. But she started in her teens, in my teens… Nice carrier, should be a little more active. Performed this white funk, blended ambient grooves, for Luc Besson’s Atlantis.

Love the dim dam dum badam doo-ah in the middle.

L’image originale vient de .

Eric Serra featuring Vanessa Paradis – Time To Get Your Lovin’

Bonus Traque Driving Madness

J'ai fait ''Tarte aux murs''Révolution culturelle ou catastrophe industrielle ? Je comprends ceux qui préfèrent leur PS2 à leur lecteur CD : je n’ai jamais rêvé d’un disque après l’avoir écouté pendant trois heures. Alors qu’après m’être acharné sur Burnout 3 vendredi soir, j’ai vu plein de grosses tutures sur les routes de mon sommeil paradoxal.
Un internaute est passé par cette page en cherchant les paroles de Super Superman. Ca me donne une extra partie ?

Cultural revolution or industrial doom? I understand why people like their PS2s more than their CD players: I have never dreamt of a record after listening to it. Whereas I had some mad cars, down on deep sleep lane, friday night, after a hectic Burnout 3 session.
Silly games: at Roissy airport, the French police are looking for a missing bag in which they have deliberately hidden some explosive.

Lalo Schifrin – Bullit bitten by the Black Dog (cruise control)

Girlie Talk

Men Krypton Women KryptonPiochages à gauche à droite, lectures croisées, je revue de presse pour canaliser ma logorrhée : je ne crois pas tout ce que j’écris.

– Gwen Stefani, dernières phrases avant les soldes. Lanterne sur l’obsédante question j’aime ou j’aime pas son album : Fluxblog. Je ne suis pas une fille, je ne peux pas comprendre cette musique girly.

– Euh, si j’ai bien compris ce que soul sides nous écrit, c’est qu’il suspend l’activité de son blog pour faire plein d’autres trucs. C’est un peu les boulettes, c’est lui qui a déterré en grandes pompes Oustide Woman, le (You Make Me Feel Like) A Natural Woman de Bettye Lavette. Bon, c’est pas grave, c’est la loi de le web, royaume de l’éphémére, chaos créatif. Découvert dans la foulée MOISTWORKS (merci the naugahyde life), qui célèbre aussi les grosses noires qui chantent fort : Message From The Soul Sisters. Aussi, Sticker Shock, pour Mallory Queen Bee Graham. Fonce !

– Mes enquêtes professionnelles me menant toujours aux frontières du web paranormal, je suis tombé sur cette citation. Joue avec moi : qui l’a prononcée ? à quel propos ?
(Ils) sont enclins à dominer le monde, et ils sont en train de rapidement acquérir les moyens de devenir la nation impérialiste la plus puissante que le monde ait jamais vu. (Ces) hommes ne se soucient pas des remous de l’opinion publique. Ils mettent le fusil avant le beurre, alors que nous mettons juste tout avant le fusil.
Non… Ce n’est pas Jacques Chirac, contre George W. Bush.
Un indice : Sting, Russians
C’est la Supernana Margaret Tatcher, flippée par l’Union Soviétique. 1976, et les autres années marquantes d’une femme Barbara Gould : ici !
(Pas très portée sur le rasta, la Lady à Pinochet.)

– Une grande campagne de réhabilitation de Kylie Minogue est en cours (Technikart, Magic…). Envoie tes dons au Téléthon, non, à Band Aid, parce qu’après avoir lu ça, tu n’auras plus envie d’acheter le single charity de l’hiver britannique. Extrait :
Il est impossible d’écouter I Believe In You sans vouloir la remettre au début. Il est impossible d’écouter Do They Know It’s Christmas? sans vouloir la mettre à la fin.

– Dernière girlie perle : C’est vrai qu’un air de jazz, ça donne vachement de classe à un ascenseur. (La Minute Blonde, virgule hautement humoristique du Grand Journal de Canal +) J’en ris encore…

Gros pied de nez, salto arrière pour aboutir à la sélection du soir : Miguel Bosé. J’avoue direct, j’ai un faible pour sa musique. Un truc honteux, mais je crois que c’est moins grave que d’aimer Dalida. Ce monsieur, à la carrière phénoménale d’un Patrick Bruel, est aussi une figure de l’entertainment latino : acteur, chanteur, animateur, il en a provoqué, des ruinages de culotte, depuis ses plus de vingt ans de carrière. Panaméen fils d’une italienne, il va présenter la Star Academy au pays de Berlusconi, après avoir triomphé dans l’hispanisation du concept, Operación Triunfo. La chanson protogay en écoute est un de ses premiers succès (si tu tiens jusqu’à la fin, achète-toi un pain au chocolat pour fêter ça), qui n’apparaît curieusement jamais sur ses compilations. Il en a peut-être honte lui aussi. Chochotte.

Some quotes from around the world around me. A way to fix my own opinions, which I may take far too seriously on this page…

– I now should understand the problem I have with Gwen Stefani’s album. It’s ’cause ‘m not a girl, that’s what Matthew Perpetua says : Though they never come out and actually say it, I think that the major problem that people have with this record is that it is intensely girly in a way that most people are conditioned to distrust. Men Mars Women Venus huh? Fluxblog, wordy and shiny.

– Shame… Seems that soul sides is having a break from his souldigging blog. Thanks anyway, Monsieur, for bringing on a golden plate Bettye Lavette’s Oustide Woman. So I jumped on another page, via the naugahyde life : MOISTWORKS. James advocates the restoration of Vicky Anderson. James Brown used them. Hip-hoppers stole from them. Will these women finally get their due?. And, Sticker Shock, for Mallory Queen Bee Graham

– Let’s play a game. Who said that ? What is it about ?
(…) are bent on world dominance, and they are rapidly acquiring the means to become the most powerful imperial nation the world has seen. The men in (…) do not have to worry about the ebb and flow of public opinion. They put guns before butter, while we put just about everything before guns.
Jacques Chirac? George W. Bush? Yasser Arafat? Dalai Lama?
Clue : Sting, Russians
Margaret Thatcher, on 19 January 1976! Against the Soviet Union. Full story here.
A heck of a girl.

– A cryptowebring must have been sending messages all around the world and now everyone writes good things about Kylie Minogue. This makes the whole british-top-Xmas-single debate hilarious. Should you hesitate between Kylie’s new single, I Believe In You, and Band Aid‘s Do They Know It’s Chrismas?, read at least this :
With ‘I Believe In You’, all artist royalties will go straight into Kylie’s massive personal fortune. She may use the money to buy a nice dress. Only after that will Kylie consider buying some food – perhaps a ‘croissant’, if she’s still doing the French thing. Kylie has her priorities in the right order.

– Last girlie shot. Seen on French tv: Elevators got definitely more class, with a jazz tune…

Ok so now, let’s roll for the song: Miguel Bosé, Super Superman. With such lyrics, it’s the vintage hit Britney Spears should have picked and covered instead of forgotten but not forgiven My Prerogative by Bobbi Blame Him For This Brown.
Can’t you see I am your first fan ?
Teach me how to fight
Tell you how to dance zit all right
(…) How do you feel among the young men ?

Miguel Bosé – Super Superman

"We are here to bring you orchestral instrumentation"

Chet & HelimaJill Scott live, lundi soir.
C’était bien, oui très bien, c’était super bien même s’il faisait trop chaud, même si le fait piétino-danser pendant deux heures a fini par me casser en douze… Elle assure, elle rit, elle parle, elle danse, elle donne, elle prend, elle rend… Comme le disait Romain, un de mes camarades de concert, j’ai passé mon temps à lui sourire, comme tout le monde, ça doit être terrible pour elle de ne voir que des dents.
Et pour une fois, le public parisien que je trouve en général blasé et mou du genou s’est totalement lâché, on a chanté avec elle, à son invitation, plus d’une fois, et elle est parvenue à faire chuchoter en choeur l’Elysée Montmartre… Balèze !

Pour rétablir un peu le ton de ce blog, qui commençait à ressembler à une entreprise de débinage depuis quelques jours, célébrons la musique chouette, les belles chansons, les artistes qui cartonnent, même ceux qui sont morts.
La sélection du jour est donc My Funny Valentine de l’inoubliable Chet Baker, enregistré en 1959, à Milan…
Dégoulinant d’amour et de violons, un morceau parfait pour le mois de décembre qui commence.

Jill Scott‘s concert, on monday night.
Great moment, as I expected. This woman is probably the best soul singer alive. Human and generous, she litterally enjoys to share with the audience, made us sing along with her a couple of times. In my opinion, the Parisian public is usually not the easiest, quite blasé. There, nobody wanted it to end.
Her music is so rich she doesn’t need to cover any famous song during the show to keep the necessary musical tension/attention. Her male background singer gave us a short a capella What’s Going On and, though it was perfect, I thought it was almost misplaced. But everyone enjoyed it, just because every member of her band got a solo moment and they followed their own feelings : a totally free keyboard improvisation, a drum blast, an abstract bass intro, guitar arpeggios…
Of course, she sang He Loves Me (Lyzel in E-flat), introducing it by simple and sincere I’ve always wanted to sing a song like this.
I would like to be able to make love the way she sings.

After dissing and telling bad things on my previous posts, I wanted to celebreate great composers, performers, artists. That’s why, today’s selection is Chet Baker, singing My Funny Valentine, with fifty italian strings. This version of Baker’s classic doesn’t appear on the regular edition of these 1959 Milano sessions.
The love song may sound like a Disney movie interlude, but Baker’s both vocal and instrumental performance make me shiver.

picture by William Claxton

Chet Baker with Fifty Italian Strings – My Funny Valentine

Ecarte les jambes, je touche pas le fond

Gwen Stefani, what she waiting for?Bon, on se connaît à peine, cher lecteur, et je fais déjà ma coquette. Je n’aime pas trop ça : poster des mp3 de vieux tubes que l’on trouve par ailleurs sans difficulté sur les réseaux d’échange P2P. Mais :
– le P2P, c’est pas joli joli, et je m’en voudrais de t’inciter à télécharger illégalement des fichiers alors que tu peux les écouter, à des fins documentaires et hautement intellectuelles, sur des ptiblogs tels que le mien. En plus, le SNEP rôde, gare au derrière de ton disque dur.
– le morceau que je te propose aujourd’hui, quand tu le trouves ailleurs sur Internet, c’est qu’il est extrait d’une compile mixée genre Ragga Connection, donc, il manque le début, il est mangé à la fin, il est pitché de surcroît. Autant dire qu’en termes de respect de l’oeuvre enregistrée, je t’en donne dix fois plus pour ta consommation de bande passante que Monsieur Kazaa.
– c’est avant tout pour éclairer la lanterne de mes (quelques) lecteurs pas français, qui ne connaissent pas le morceau ci-dessous, mais qui vont trouver tremendous le prochain single de Gwen Stefani en duo avec sa copine Eve, Rich Girl.
Cela dit, écoute un peu ce lien (Windows Media). Maintenant, suis mon raisonnement.
On n’en finit plus de reprises et de pompages d’idées, la musique produite et vendue par les majors tourne en rond sur elle-même tel le serpent sans fin qui se mord la queue. Et l’album de Gwen Stefani, qui est bien mignonne par ailleurs, est truffé de fausses trouvailles du genre. Par exemple, sur The Real Thing, le producteur Nellee Hooper fait du William Orbit qui s’inspire de Depeche Mode imitant U2… Dans le genre autocitation, Andre 3000 d’Outkast a réécrit Millionnaire, chanson qu’il a composé pour Kelis, et son ex Tony Kanal, bassiste de No Doubt, produit deux autres titres, donc, si ça ressemble, à du No Doubt, ya pas de doute, c’est fait exprès. Dans la version bonus track de The Real Thing (Wendy and Lisa Slow Jam mix), elle se prend pour Britney qui aurait appris à chanter avec Martika (tu t’en souviens ?); Dans Hollaback Girl, elle se prend pour Christina Aguilera ; sur Harajuku Girls, elle pique le gimmick Oh ouh oh de Prince dans Erotic City ; et dans Serious, elle reprend le fameux Oh Oh (note la nuance) qui a fait le succès de Barbie Girl du groupe Aqua. Comme référence, ça se place là, quand même. La classe !
Et le pompon, c’est le quasi-intégral-pompage de Ah si j’étais riche, dont se sont fendu Big Boss & Winsome il y a quelques années en France, d’après la comédie musicale Un violon sur le toit (ce succès était donc déjà une reprise, par ailleurs rendue célèbre par la verve du grand Ivan Rebroff). Même beats ragga, même dialogue chant-rap : Dr Dre s’enfonce, après le détournement d’un tube de Bollywood pour lequel il a été lourdement condamné, et sur lequel il avait bâti Addictive, de Truth Hurts. (Conclusion de l’affaire, la pauvre Truth Hurts a été lourdée d’Aftermath, le label de Dre…)
Côté news, la demoiselle devait faire plein de promo télé aux étazunis, mais elle est malade, alors elle a tout annulé. Espérons qu’elle va profiter de cette petite pause pour apprendre à chanter en direct, parce qu’on ne peut pas dire qu’elle ait fait des étincelles vocales, la semaine dernière aux MTV Europe Music Awards.
Encore une couche d’ironie par dessus tout cela : la version longue du clip de What You Waiting For? qui met en scène une Gwen Stefani en proie à l’angoisse de la page blanche et qui consulte un hôpital pour chanteuses-de-groupes-qui-se-lancent-en-solo-et-qui-peinent-à-trouver-l’inspiration. Regarde le ici (Quicktime), c’est vraiment drôle.
Simplement, on nous fait croire qu’elle est toute seule aux commandes, alors qu’ils s’y sont mis à plein pour avoir aussi peu d’idées. Et c’est pas gentil, au fond, de tout mettre sur le dos sur la dame.
Excusez-la : c’est une femme, elle est blonde, les américains se contenteront de cette explication.

This one is especially for you, my dear English-speaking reader.
Your favorite radio station will be soon playing non-stop Gwen Stefani’s next single, Rich Girl. You may know the song If I Were A Rich Man, from the musical Fiddler On The Roof. But you may not know the French adaptation, by Big Boss & Winsome, with ragga beats and two girls rapping and singing together… oh! but what does this mean ?
Yes, Dr. Dre, who made himself famous a couple of years ago for uncrediting the sample he used on Truth Hurt’s hit Addictive from a Bollywood song, oops… did it again. He stole the idea of turning this ol’ musical tune into a girlie rap with lots of ragga beats inside. Bad boy.
He, and the major companies behind Gwen Stefani’s album, must have made sure that they wouldn’t get any trouble from this, but, still, it sounds too much the same to be completely honest. At least, they should acknowledge that the idea is not theirs, but they won’t: no American music reviewer will ever mention the French hit and credit someone else for the musical-into-ragga twist. Am I being unfair?
Because, for Interscope, this would mean that they acknowledge also Gwen Stefani’s imitation of Britney imitating Martika on The Real Thing (Wendy and Lisa Slow Jam mix), Gwen Stefani’s caricature of Christina Aguilera on Hollaback Girl. They sould acknowledge Prince’s Erotic City gimmick quotation in Harajuku Girls, and Aqua’s Barbie Girl gimmick quotation in Serious. They should acknowledge that they hired Nellee Hooper asking him to sound like William Orbit sounding like Depeche Mode sounding like U2, and Andre 3000 asking him to re-write Kelis’ Milionnaire, which didn’t sell as a single, and turn into a best seller for Gwen Stefani. Bla, bla, bla, that’s Love, Angel, Music, Baby
The funniest is that this complete lack of inspiration is clearly shown in the full length version of What You Waiting For? video. The short movie is actually funny : Gwen Stefani wants an appointment at the Uninspired bandleaders going solo hospital… Check it out here (Quicktime).
The thing that really bothers me is that she appears to be the only one to blame for being such a copycat. Forgive her, she’s directed by Francis Lawrence, the guy who films women the way he films Big Macsⓒ.

Big Boss & Winsome – Ah si j’étais riche

Bonus Traque ma liberté de penser

Promenade en forêt, le dimancheDrôle de dimanche. J’avais projeté d’aller voir Tropical Malady, ce week-end, ou Nobody Knows (mais en général, les films asiatiques, je les rate…), ou Les Indestructibles et, finalement, j’ai passé (calcul à la louche) une quarantaine d’heures devant mon écran pour du travail qui paie ma connexion Internet. Autant dire que, avec 10 pouces dans l’oeil droit, 10 pouces dans l’oeil gauche, j’ai ce soir les yeux en ruine.
Donc, j’ai à peine eu le temps de penser à mon ptiblog. Tout de même, je voulais le réanimer un peu ce soir, avant d’aller me coucher et avant que tu attaques ta semaine (ou : si tu me lis lundi matin en arrivant au bureau, « bon courage », ou si tu me lis en rentrant chez toi lundi soir, « youpi, plus que 4 jours avant le week-end »).
Et voilà que, juste au moment où j’ouvre mes dossiers pour préparer ce post, je reçois le commentaire du jeune Romain. Pas content du tout, ce cher lecteur, que j’allume son Michael favori.
Bon, alors deux choses :
d’une, je suis ici chez moi (= sur ce blog), donc « je fais ce que je veux », comme le disait Alain Chabat dans Gazon Maudit.
de deux, moi aussi, j’écoute plein de musique de merde, mais quand on me dit que c’est de la merde, je ferme ma gueule, je remets le casque de mon iPod sur mes oreilles, et je me fais mon kif tout seul.
Alors, à propos de Wacko Jacko, je rajoute ceci :
– Lorsqu’il a sorti son deuxième Best of, Number Ones, il a gentiment composé l’inédit One More Chance. Ironique, mais la supplique n’a pas marché, personne ne lui a accordé cette chance, surtout pas les programmateurs radio. (ricanements du public)
– Il a intitulé son dernier single en date, extrait du bô coffret sur lequel je me suis acharné, dans un élan de second degré, Cheater (= Tricheur). Voilà: il le dit lui-même, je n’ai plus rien à écrire sur le sujet, j’arrête de tirer sur l’ambulance.
Cela dit, j’introduis la sélection du dimanche, inspirée par l’enthousiasme d’un autre commentaire (beaucoup plus amical) suite à ma notule sur la grande Me’shell. C’est un remix par le grand Lil’ Louis (French Kiss, I Called U…). C’est bien.

[EDIT] Les commentaires ont été perdus lors d’une migration précédente, donc ce post n’a plus vraiment de sens.

Dear English-speaking reader,
Tonight’s post is a mere reaction to the comment I received after the Michael Jackson knockdown (see below). I feel too lazy now to translate the whole thing. Try and click here to read the automatic translation operated by my G5, on behalf of Systran. I find it very funny, but it makes no sense, sometimes nonsense regarding my actual thoughts in French. Sorry about that.
But, please, come back: tomorrow night, I’m going to see Jill Scott live and I’m pretty sure I’ll have plenty of nice things to write about her.
With absolutely no link to what reads above, my Sunday selection is a nod to another (sweet) comment about what I wrote on Me’shell. Lil’ Louis remix, Lil’ Louis rules. Good night.

[EDIT] Comments have been lost, so this post makes no sense anymore.

Me’shell Ndegeocello – If That’s Your Boyfriend (He Wasn’t Last Night) (Mad Sex mix extended)

Funny of Sunday. I had projected to go to see Tropical Malady, this weekend, or Nobody Knows (but in general, the Asian films, I miss them…), or Indestructibles and finally, I passed (calculation with the ladle) forty hours in front of my screen for work which pays my connection Internet. As much to say that, with 10 inches in the right eye, 10 inches in the left eye, I have this evening the eyes in ruin.
Therefore, I hardly had time to think of my ptiblog. All the same, I wanted to reanimate it a little this evening, before going to lay down me and before you tackle your week (or: if you read me Monday morning while arriving at the office, « good courage », or if you read me while returning at home Monday evening, « youpi, more than 4 days before the weekend »).
And here that, just at the time when I open my files to prepare this post, I receive the comment of the Romain young person. Not content with the whole, this dear reader, whom I light his Michael favourite. Good, then two things:
– of one, I am here at home (= on this blog), therefore « I do what I want », as Alain Chabat in Which cursed Gazon said it.
– of two, me also, I listen full with music of shit, but when it is said to me that it is shit, I close my mouth, I give the helmet of my iPod on my ears, and I am made my all alone kif.
Then, in connection with Wacko Jacko, I add this:
– When it left its second Best of Number Ones, it nicely composed the new One more chance. Ironic, but the petition went, nobody did not grant this chance to him, especially not the radio operator programmers (sniggers of the public)
– It entitled its individual last goes back to it, extracted the bô box on which I baited myself, in a dash of second degree, Cheater (= Tricheur). Here: it says it itself, I do not have more anything to write on the subject, I stop drawing on the ambulance.
However, I introduce the selection of Sunday, inspired by the ehtusiasm of another comment (much friendlier) following my notule on large Me’ Shell. It is a remix by large Lil’ Louis (French Kiss, I Called U…). It is well.

"My complication had a little complication"

Michael Jackson's screamLe ridicule ne tue pas, sinon Michael Jackson serait déjà mort.
Mauvais disques, mauvais concerts, mauvaise figure, come-back(s) raté(s), il ne nous a rien épargné, le pauvre…
L’enfant prodige des Jackson 5, ce petit noir qui n’a voulu ni grandir ni rester noir, s’enfonce inexorablement dans sa déchéance immorale et pathétique. Et il en remet une couche, à l’occasion des fêtes de Noël et de ses déboires financiers et judiciaires, en sortant The Ultimate Collection, qui reprend les tubes déjà compilés sur HIStory en 1995, rassemblés aussi sur les Greatest Hits parus en 2001, suivis de près par Number Ones en 2003… Jacko fourgue des Best of plus souvent que Microsoft n’ose updater ses logiciels.
Je suis mauvaise langue : ce coffret avec plein de CD dedans comprend aussi un DVD de sa tournée Dangerous Tour, qui remonte à (ouh là là ça ne nous rajeunit pas) 1992. J’avais assisté à un de ses concerts parisiens (hippodrome de Vincennes ? Longchamp ?) et constaté avec dépit l’abondant recours au playback, qui, somme toute, avait un meilleur rendu sonore que ses poussifs couinements live.
Sinon, pour tuer le temps, et à condition de couper le son, le clip de Scream se laisse regarder avec plaisir. Tout comme l’étonnnante « reprise » en Lego du mythique Thriller.
Mais aujourd’hui, on écoute un medley rigolo de Billie Jean et Beat it, repris par le touchant Mathieu Boogaerts.

I saw Terry Gilliam’s Brazil again, the other night, with great pleasure and excitement. I had forgotten almost everything of this movie, especially the unhappily bitter ending. Even though Jonathan Pryce’s Sam Lowry is a very endearing character, as most of Gilliam’s heroes, it makes the punchline stronger,
And the best line from the movie inspired me the Michael Jackson thing. In the film, Mrs. Terrain is a victim of her plastic surgeon, unlike Jacko who is more probably a victim of his own Peter Pan syndrom. The little black singer who didn’t want to grow neither old nor black. He now has lost his color and even his nose, his credibility, his voice, his grace.
I’m not even talking of what he did with/to the young boys he was « lying in bed » with. Scary monster, as we can see in Thriller (Lego version here). Had he foreseen his own decay ?
He has also turned into an everlasting Best of dealer. Featuring Scream (worth a look without the sound), first came out HIStory in 1995. Then Greatest Hits in 2001. Shortly followed by Number Ones in 2003. As if he had made such numerous and big hits in the last ten years, as if he had done anything good since Bad… His only successful release must have been You rock my world, which sounded like a Whitney Houston cover.
So today’s track is a MJ cover, by French pop-folk chanteur Mathieu Boogaerts. Touching and funny.

Mathieu Boogaerts – Beat it / Billie Jean